J'en ai connu, des rentrées scolaires, à accompagner et soutenir mes deux enfants de la maternelle à l'université. Des stressantes, des joyeuses, des déchirantes, des motivantes. 

Chacun ses inquiétudes et chaque année ses défis particuliers. 😳 Ce qu'il en reste aujourd'hui de ces 1er septembre, ce n'est pas l'angoisse de la veille de rentrée, ni les remontrances du genre "Cette année il va falloir s'y mettre", ni les déceptions "Je connais personne dans ma classe", ni même les supplications "Je veux garder mon portable le soir, toutes mes copines ont le droit, je suis la seule...". Non ce qu'il m'en reste c'est une douce et délicieuse nostalgie. Et s'il y a un point où je suis bien contente d'avoir lâché prise, c'est sur les devoirs scolaires et les résultats. Non seulement j'ai soufflé, mais les enfants sont devenus autonomes et motivés… Incroyable d'obtenir le résultat justement en le quittant des yeux ! 🤔

Je pourrais vous citer plusieurs cas de mes clients qui ont réussi la même chose, et en vérité j'ignore à quel degré je les ai aidés tant le chemin parcouru est un chemin personnel. Il ne s'agit pas tant d'apprendre un outil efficace (quoique, bien sûr il y en a), que d'écouter résonner en soi la bonne question. Accepter de lâcher la pression qu'on se met à soi-même et à ses enfants. Parce qu'on croit qu'il est nécessaire d'obtenir des bonnes notes et de solides habitudes de travail pour réussir dans la vie. Je ne dis pas que c'est inutile, mais c'est loin d'être l'essentiel. Le docteur en psychologie Daniel Goleman, spécialiste de l'intelligence émotionnelle, a réalisé et recensé de nombreuses études montrant cette étonnante réalité : plus que l'intelligence « scolaire », c'est l'intelligence sociale et émotionnelle qui prédit la réussite scolaire et professionnelle, mais aussi le bonheur. Reconnaître et accepter ses émotions et celles des autres, savoir les exprimer dans le respect et l'écoute de l'autre, être responsable et autonome… ce qu'on appelle aujourd'hui « compétences socio-émotionnelles ou psycho-sociales » et qui permettent de vivre ensemble. Souvent au début des coachings parentaux, les parents m'avouent qu'ils essaient de « faire faire » les choses à leurs ados par la contrainte, la menace ou la carotte (une carotte en forme d'écran la plupart du temps !). Une attitude extrêmement répandue et utilisée à défaut de mieux. Parfois ça marche, mais pensez-vous que cela développe autonomie, responsabilité, ou même motivation et curiosité (qui sont quand même des moteurs d'apprentissage essentiels) ? non bien sûr.

Plutôt que de vous parler d'un client, en cette rentrée je vais vous parler de mon fils et de ce qu'il m'a enseigné. Toute sa scolarité il a été un élève moyen, dans la lune. Mais je ne le lui ai jamais reproché (effet miroir !) et je l'ai toujours encouragé en lui disant qu'il faisait de son mieux et que je me fichais du résultat. Cela ne faisait aucune différence pour moi qu'il fasse des études ou devienne plombier ou musicien. Il faisait ses devoirs et lisait beaucoup pour le plaisir. Il a soudain eu des notes très élevées en 1è et terminale, sans que je comprenne comment 🚀 : les cours l'ont tout simplement passionné. Je n'ai rien fait pour favoriser cela. J'ai juste mis à l'honneur plaisir, confiance, encouragement. 💎Mon fils m'a appris que ces trois principes sont la clé de la motivation car ils génèrent la joie d'apprendre. La Discipline Positive a créé des outils très simples pour favoriser ces trois principes. Et ne croyez pas que c'est une méthode laxiste ! ou que j'ai laissé mon fils faire comme il voulait. Non, j'ai été très exigeante sur le respect et l'attention à l'autre, la responsabilité et l'autonomie (en essayant bien sûr de donner l'exemple). Parce que ce sont les compétences vraiment nécessaires dans la vie. Et côté scolaire, rien d'autre que ça : cultiver le plaisir d'apprendre, leur témoigner ma confiance, les encourager à chaque difficulté et échec. 🤗 Une légende chinoise raconte qu'un très vieux tireur à l'arc a donné une leçon au jeune champion : « je ne veux pas atteindre la cible, je veux simplement faire le geste le plus juste ». 🎯 C'est mon défi pour la rentrée ! Soyez vous-même ce vieux sage et oubliez la cible !